lundi 21 mai 2012

J-20


Retrait d’Afghanistan : de fort coûteuses promesses

A Chigaco, François Hollande vient de réaffirmer sa volonté d’anticiper le retrait de nos troupes d’Afghanistan, remettant une nouvelle fois en cause un engagement pris par l’Etat français vis-à-vis de ses alliés. Contraintes logistiques, démontage et acheminement du matériel, créneaux de décollage et d’atterrissage à l’aéroport de Kaboul… L’ensemble des experts et des responsables militaires s’accordent à considérer ce bouleversement de planning comme totalement chimérique. Ce sont quelques 500 véhicules blindés, plus de 300 conteneurs de munitions, 250 de pièces détachés et 350 de marchandises diverses qu’il faudra en effet rapatrier seuls, via les routes peu sûres de l’Asie centrale. Coller au calendrier de nos partenaires aurait offert l’avantage de négocier collectivement - donc en position de force et à moindre coût - les droits de passages avec les Ouzbeks, les Pakistanais, voire les Turkmènes, seules échappatoires possibles du territoire afghan.

Enfin, les forces armées françaises n’ayant à leur disposition que deux Airbus A 340 pour rapatrier ses soldats, elles devront inexorablement externaliser à des compagnies aériennes peu sûres. Une solution inadaptée et très coûteuse !