Retrait d’Afghanistan : de fort coûteuses promesses
A Chigaco, François Hollande vient de réaffirmer sa volonté
d’anticiper le retrait de nos troupes d’Afghanistan, remettant une nouvelle
fois en cause un engagement pris par l’Etat français vis-à-vis de ses alliés. Contraintes
logistiques, démontage et acheminement du matériel, créneaux de décollage et
d’atterrissage à l’aéroport de Kaboul… L’ensemble des experts et des
responsables militaires s’accordent à considérer ce bouleversement de planning comme
totalement chimérique. Ce sont quelques 500 véhicules blindés, plus de 300
conteneurs de munitions, 250 de pièces détachés et 350 de marchandises diverses
qu’il faudra en effet rapatrier seuls, via les routes peu sûres de l’Asie
centrale. Coller au calendrier de nos partenaires aurait offert l’avantage de
négocier collectivement - donc en position de force et à moindre coût - les droits de passages
avec les Ouzbeks, les Pakistanais, voire les Turkmènes, seules échappatoires
possibles du territoire afghan.
Enfin, les forces armées françaises n’ayant à leur
disposition que deux Airbus A 340 pour rapatrier ses soldats, elles devront
inexorablement externaliser à des
compagnies aériennes peu sûres. Une solution inadaptée et très coûteuse !