mercredi 13 juin 2012

J-4

Vaudeville charentais :

Allez, une fois n’est pas coutume, je vais participer à mon tout petit niveau à l’énorme « buzz » créé par le tweet de Valérie Trierweiler. Je ne veux pas crier ici avec la meute mais avouez que ce psychodrame socialiste de la Rochelle est tout simplement surréaliste. Il sonne comme un contredit fracassant à la présidence « normale » de François Hollande. Au-delà de l’extraordinaire pataquès qu’il suscite, il marque une réelle confusion entre vie privée et vie publique au sommet de l’Etat… Et ce, en contrepoint total du discours présidentiel. 

Mais dépassons un instant ce grotesque incident. Il me renvoie indirectement et plus généralement aux difficultés croissantes rencontrées par les femmes et les hommes politiques de tous bords face à l’explosion des nouvelles technologies et à la pression des médias. Entre Internet, les portables, les tweets, les vidéos, les micros cachés… tout est épié, guetté, surveillé, diffusé et répliqué en temps réel et sans recul aucun. Il n’existe plus aucun espace privé de respiration pour les personnalités publiques de premier plan. Je perçois, dans ce souci obsessionnel de fausse transparence et de perpétuelle immédiateté, comme une forme d’américanisation croissante de notre vie politique. 

La tendance est certes irrésistible mais je ne suis pas sûr qu’elle soit signe de progrès pour notre vieille démocratie…