Polarisés
sur l’élection présidentielle, nombre de nos concitoyens n’ont porté qu’une
attention distraite aux échéances législatives grecques qui se sont également
déroulées le 06 mai. Or, une partie du destin de l’Europe se joue en ce moment
au pied de l’Acropole sur fond de révolte populaire. Aucune coalition n’arrive
à dégager une majorité de gouvernement, l’impasse politique est totale et de
nouvelles élections apparaissent d’ores et déjà inévitables. Pire, le scénario
d’une sortie de l’Euro prend corps.
Cette
situation m’inspire deux réflexions à l’échelle hexagonale. La première, c’est
que cette débâcle économique pourrait devenir nôtre si les mesures courageuses
prises depuis 4 ans ne sont pas pérennisées. La seconde, c’est que notre
stabilité institutionnelle héritée du Général de Gaulle nous protège en grande
partie d’un tel chaos politique. Autant d’atouts que veulent mettre à bas les
tenants du laxisme budgétaire et/ou de l’avènement d’une 6ème
république aussi chimérique que dangereuse. A méditer pour les 10 et 17 juin
prochains !